Journée d’information et de réflexion sur la cyberdépendance du 2 mai 2019

La cyberdépendance implique un usage abusif d’une ou plusieurs technologies et est une problématique grandissante à la maison et en milieu de travail. On dénombre 4 types de cyberdépendance : les interrelations (réseaux sociaux et sexuels), la recherche d’information, la messagerie instantanée et le jeu pathologique en ligne.

L’hyperconnectivité est sournoise. Nous sommes connectés en quasi-permanence, à tel point que nous n’en sommes plus conscients. Cellulaire, montre intelligente, moniteur d’activité physique, tablette, ordinateur, console de jeux, plateforme de vidéo à la demande en diffusion continue (streaming).

Bien sûr, il y a des avantages à être connecté. Internet est accessible, immédiat et sans horaire. Il ne faut toutefois pas négliger les éléments de risque physiques, psychologiques et sociaux, tels que l’insomnie, la fatigue, les douleurs au cou, les maux de tête, les troubles de la vue, le stress, l’anxiété, l’isolement et les difficultés scolaires et professionnelles.

La cyberdépendance est un enjeu de santé publique au même titre que l’alimentation, l’alcool, le tabagisme et la sédentarité. À la base, il s’agit d’un problème relationnel.

Voici quelques statistiques qui portent à réflexion :

  • 92% des foyers québécois sont branchés;
  • Au Québec, on estime que 18% des adolescents de 15 à 18 ans seraient à risque de développer une utilisation problématique des écrans;
  • Chaque jour, on défile (scroll) 12 étages de haut;
  • 19% ont une dépendance associée (alcool, drogue ou jeu);
  • 45% ont consulté en clinique externe pour anxiété, trouble dépressif, TPL, phobie, trouble bipolaire, TDA(H), dont 23% sont médicamentés pour ces troubles;
  • Le taux d’utilisation d’Internet à des fins personnelles est 88% et 85% l’utilise à tous les jours;

Il existe des moyens de prévention simples :

  • Consultez votre temps d’écran et visez l’équilibre (moins de temps d’écran, plus de contenu de qualité et de bons moments);
  • Atténuez la lumière bleue pour réduire les troubles oculaires (fonction « Nightshift », filtre bleu, application comme F.Lux);
  • Sensibilisez-vous en visualisant les capsules de la campagne PAUSE à pausetonecran.com;
  • Évitez l’utilisation du cellulaire lors de moments en famille et avec les amis et par respect, justifiez-vous si vous devez répondre;
  • Éliminez ou réduisez les notifications visuelles et sonores;
  • Programmez un horaire d’utilisation (routeur wifi, applications telles que Freedom, Ourpact, Space, Stay focused, Moment, Forest, Checky);
  • Posez-vous des questions : « Est-ce vraiment important? » et « Est-ce que ça peut attendre? »;
  • Profitez du moment présent et créez des zones sans écran (chambre à coucher, à table et au travail si possible).

Une utilisation saine d’Internet et de ses applications s’inclut dans une vie hors ligne où nos besoins physiologiques, sociaux et de réalisation de soi sont satisfaits par des moyens variés qui garantissent une saine hygiène de vie.

Un proche ou un collègue vous préoccupe?

  • Évitez l’affrontement et les propos ou le ton moralisateur;
  • Partagez vos inquiétudes en relatant les faits observés;
  • Proposez d’autres activités;
  • Proposez d’aller chercher de l’aide ou demandez de l’aide pour vous-même et ainsi mieux accompagner la personne (Le Grand Chemin, votre CISSS ou CIUSSS ou un délégué social).